
Dédicace de Yasmina Khadra aux collégiens d’Albert Camus Réouverture de la Médiathèque Robert Desnos
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Inauguration culturelle
Il est 9h00 devant la médiathèque Robert Desnos. Les rues sont très calmes, il est tôt pour un samedi matin. Pourtant déjà quelques personnes se pressent aux portes de la médiathèque entièrement renouvelée qui va officiellement rouvrir ses portes ce matin. Et avec raison : ces nouveaux espaces sont magnifiques, bien agencés, faits pour la lecture, les médias, les activités familiales créatives et culturelles. Devant, une exposition de photos présente le quartier du Val dans le temps ; écho à la magnifique exposition de Grégory Herpe qui en a fait une rétrospective moderne, de la mosquée au parc des cerisiers, à l’intérieur de la médiathèque.
(Grégory Herpe : https://www.gregoryherpe.com)
Après la cérémonie d’ouverture, la foule soudain se presse : Yasmina Khadra est là, il se rend disponible pour une séance de dédicaces. Calme malgré le public qui se bouscule, toujours le regard doux et bienveillant, l’écrivain est à l’image de ses œuvres : lumineux malgré la noirceur de ce qu’il observe et met en scène dans ses romans.
Qui est Yasmina Khadra ?
Yasmina Khadra, pseudonyme de Mohammed Moulessehoul, est un écrivain algérien né en 1955. Il est l’auteur d’une trentaine de romans traitant de la violence et des conflits sociaux et politiques en Algérie et au Moyen-Orient. Formé dans une école militaire, il sert comme officier dans l’armée algérienne pendant vingt-cinq ans. Durant la guerre civile algérienne, dans les années 1990, il est l’un des principaux responsables de la lutte et obtient le grade de commandant. Pendant ses années de service, il continue à écrire en secret, utilisant le pseudonyme Yasmina Khadra, composé des prénoms de sa femme [1], pour publier ses œuvres sans craindre la censure. En 2000, il prend sa retraite militaire, pour se consacrer à la littérature. Yasmina Khadra publie par la suite une trentaine de romans noirs et policiers qui explorent les thèmes de la guerre, de la violence et du terrorisme. Quelques-uns de ses romans sont adaptés au cinéma, au théâtre et en bande dessinée. [2]
Présentes dans une quarantaine de pays, ses œuvres ont contribué à partager l’histoire de l’Algérie au XXe siècle et à faire réfléchir sur les conflits du XXIe siècle. Traduit dans une trentaine de langues, Yasmina Khadra est immense écrivain qui raconte sans crainte les drames de notre temps avec sobriété, poésie et tendresse.
(Yasmina Khadra : https://www.instagram.com/yasminakh...)
Une belle dédicace
Il est difficile de s’approcher, tant la foule est compacte. On se sert, on se presse, tous on espère rencontrer Yasmina Khadra. On attend, on discute. Fierté des voisins algériens pour cet écrivain, nombreux témoignages de ceux qui l’ont découvert par hasard. On partage nos livres préférés, nos conseils, nos coups de cœur. Le temps passe, on se bouscule mais on n’avance pas beaucoup, et la situation est fatigante pour l’auteur aussi. C’est si dense que je suis prête à renoncer. Alors les voisins de cohue s’exclament : "C’est pour les collégiens ! Laissez signer pour les collégiens de Camus !" Tous le soutiennent : s’ils sont un peu trop jeunes pour beaucoup des livres de Yasmina Khadra, on leur souhaite de les lire un jour, au lycée ou adulte. Et Yasmina Khadra sourit ; il prend le temps d’un bref échange et puis d’une belle dédicace pour les élèves d’Albert Camus.
Merci à lui. Merci à tous. Et bonne lecture à tous nos élèves et anciens élèves !
Mme A. Pichon,
Référente Culture
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